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Par Antoine Gallardo le 27 Avril 2017 à 18:10
La Maison de la poésie de Nantes a mis en place un concept de soirée qu'elle renouvelle une fois par an : un auteur se lit et lit un autre auteur disparu qu'il affectionne. Une manière de faire résonner les mots d'auteurs morts mais toujours contemporains.
Pour 2017, c'est Marlène Tissot qui a été choisit. Cela se tiendra jeudi 4 mai à Nantes au lieu unique à 19h30. Il s'agit d'une lecture de ses textes, puis d'une lecture (par elle) de textes de son choix écrits par Richard Brautigan. La soirée sera présentée par Sophie G. Lucas.
En partenariat avec Lecture en tête (Laval).
Elle a une écriture de cobra, vive, incisive. La phrase est courte avec parfois des points de ponctuation forcés qui font crisser la syntaxe. La vivacité est de langue et d’esprit enlacés. Elle a le sens de la formule et de la profondeur qui l’alimente.
Pierre Perrin, La Cause littéraire, à propos de Lame de fond.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
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Par Antoine Gallardo le 1 Avril 2017 à 02:16
Du 14 avril au 14 mai le festival Trace de poète aura lieu dans le Vaucluse à l’Isle-sur-la-Sorgue ainsi qu’à Coustellet, Maubec, Oppède, Pernes-les-Fontaines et Robion.
Pour sa 18ème édition, le festival reste fidèle au dialogue entre poésie et arts plastiques, théâtre, philosophie et musique.
Exposition à La fabrique Notre-Dame
Point d’encrage du festival depuis le début, l’exposition est construite autour d’œuvres plastiques en lien avec l’écriture. Entrée libreLe week-end du vendredi 14 au dimanche 16 avril venez au Marché des Éditeurs à l’Isle-sur-la-Sorgue. Des livres de poésie, philosophie et des livres d’Artiste seront à découvrir à la Grange Notre-Dame (salle annexe de la Fabrique, voir adresse plus bas). Entrée libre
Au programme des rencontres et des lectures :
Vendredi 14 avril 16h30 - lectures
d'extraits des recueils de
Hélène Dassavray
On ne connait jamais la distance exacte entre soi et la rive
Marlène Tissot
Dimanche 16 avril 16h - Lecture
d'extraits du recueil de
Jean Azarel
Programme complet du festival ici
Horaires du Marché des Éditeurs
vendredi 14 avril de 15h à 18h
samedi 15 et dimanche 16 avril 10h à 18hFabrique Notre-Dame
31, cours Fernande Peyre
84800 L’Isle-sur-la -Sorgue
06 12 77 21 29
La Fabrique Notre-Dame est un ancien atelier d’une petite fabrique de feutres pour la papeterie. Jusqu’aux années 30, ell e fournissait ces supports de sé chage essentiels aux papetiers des pays de Sorgue . C’est aujourd’hui l’atelier de Jean - François Jung, scénariste, réalisateur et photographe, qui y effectue ses tirages.
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Par Antoine Gallardo le 25 Mars 2017 à 18:06
En mars 2016 paraissait Lame de fond de Marlene Tissot. Un an plus tard ce livre singulier fait parti de la sélection du Prix des Découvreurs !
En effet, depuis le 22 mars est officiellement annoncé la liste des 7 titres/auteurs/éditeurs sélectionnés pour le Prix des Découvreur 2017-2018.
Et en qualité de très jeune éditeur je ne suis pas peu fier d'y voir figurer un titre des éditions la Boucherie littéraire.
Le prix des Découvreurs est un prix de poésie décerné chaque année par un jury constitué de plusieurs centaines de lycéens — et depuis 2007 de collégiens de troisième — de différents établissements volontaires de l’ensemble des académies de France.
Il est officiellement inscrit au Bulletin officiel de l’Éducation nationale (BOEN) du 27 août 2009 au titre des actions éducatives « contribuant aux acquis des élèves en lien avec les programmes d’enseignement ».
Fondé en 1997 par la ville de Boulogne-sur-Mer sur la proposition de Georges Guillain, poète et collaborateur de la "Quinzaine littéraire".
Son objectif est tout d’abord de faire découvrir au public scolaire la poésie actuelle de qualité dans sa plus grande diversité ainsi que la petite édition de poésie qui joue un rôle essentiel aujourd’hui pour la survie de ce genre à l’écart de toute rentabilité économique et par conséquent exclu des grands circuits commerciaux.
Plus en profondeur, le but des organisateurs est de contribuer à « favoriser une approche moins scolaire de la poésie pour qu’elle ne reste pas une forme littéraire vide, génératrice d’ennui mais devienne pour le lecteur, même novice, une expérience dynamique d’être, un acte de participation vrai qui, s’appuyant sur le pouvoir fondamental du langage, en particulier des images, réanimant en nous des énergies cachées, nous appelle à un approfondissement de notre existence »
Cette action bénéficie depuis sa création, du soutien officiel de l’Association du Printemps des Poètes.
Contactez le collège et/ou le lycée de votre enfant/cousin/élève
pour lui proposer de participer au jury.
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Par Antoine Gallardo le 25 Mars 2017 à 18:04
Grâce à la dernière livraison de la revue en ligne La Cause littéraire, Philippe Chauché fait deux belles critiques des deux premiers titres parus dans la collection La feuille et le fusil aux éditions la Boucherie littéraire. Ainsi, Patrick Dubost et ses 13 poèmes taillés dans la pierre et Brigitte Baumié pour ses paysages intermittents sont à la Une des livres de mars.
Merci à vous cher Philippe Chauché et à la rédaction de La Cause littéraire.2 livres à la Boucherie Littéraire, par Philippe Chauché
13 poèmes taillés dans la pierre, Patrick Dubost, La Boucherie Littéraire, 2016, 38 pages
paysages intermittents, Brigitte Baumié, La Boucherie Littéraire, 2016, 116 pages
« On dit “on” comme on écrit / sur le dos rond d’un moine / on se dit que le silence est rond aussi / on taille un arbre / on taille un arbre à la mesure du silence / on admet quelques oiseaux / on attribue un bruit pour chaque oiseau / chaque seconde / mais sans toucher au silence / on ajoute un graffiti parmi ceux de toujours / on affirme que “tout fait poème” / on prend ses désirs pour des réalités / on existe bien sûr encore un peu / mais très peu / très très peu / on est presque plus rien / comme un bruit / un souffle suspendu dans un parfait silence », 13 poèmes taillés dans la pierre, Patrick Dubost
13 poèmes taillés dans la pierre ont cette force tellurique, qui vient de la pierre – l’écrivain devient tailleur de texte : phrases gravées dans « la pierre blanche et crayeuse du langage », phrases infinies qui épousent les obliques, les angles, les triangles de la Chartreuse Notre-Dame-des-Près de Neuville-sous-Montreuil où elles ont été façonnées et polies par Patrick Dubost. L’art rare de l’écrivain s’écoute et se voit, ses textes, ses poèmes, ses phrases, ses mots, résonnent entre les pierres, ils ont la même patine.
« On sait que peu de mots tombés dans un lieu silencieux… »
Ces 13 poèmes taillés dans la pierre se nourrissent de résonnances et d’échos – on avance avec trois mots à la ceinture –, on les imagine tracés à la craie blanche sur les pierres du monastère, en souvenir de l’imprimerie des chartreux, des architectes qui l’ont dessiné et fait s’élever, dans le silence et le doute. Ecrire pour douter, écrire le temps qui se glisse lui aussi entre les colonnes du cloître, dans la lumière qui « parle un peu comme l’on parle en écrivant… ». Ecrire suspendu à son corps tendu vers la lumière – à l’orée d’un monde ciselé par les vents et les siècles –, attentif à – cette chouette au regard scientifique – et à l’ordonnancement des mots et des phrases. Ces poèmes se bâtissent pierre à pierre dans les angles romanesques de la Chartreuse.
« Par la fenêtre, elle regarde les arbres défiler / le nom des arbres / ou plutôt / faire le lien entre les visages des arbres et / leurs noms…
Bouleau, chêne, hêtre, mélèze, orne et frêne / se mélangent les branches et les radicelles », paysages intermittents, Brigitte Baumié.
Comme un film qui passerait au ralenti, oubliant les 24 images par seconde, le livre de Brigitte Baumié défile sous nos yeux à la vitesse d’un regard qui se pose et qui se repose. L’enfance, la rêverie, le présent, des paysages – Enlacement des lignes du temps –, ailleurs, elle, voilà les axes autour desquels tournent au ralenti ces Paysages imaginaires – Des visages défilent. Des milliers de visages assis sur le bord. La force du livre est d’ouvrir des brèches de fictions et de frictions dans le défilement du livre – un arrêt sur un mot, comme on le dit sur une image. Brigitte Baumié saisit la joie et l’effroi de l’enfance, où rien n’est important sauf les fantômes – Quand il vient à la maison, il faut le surveiller en permanence parce que c’est sûr qu’un jour ou l’autre il cherchera à nous empoissonner –, elle saisit le Présent qui se compose et se décompose sous ses yeux – Il pleut à rayure. Sur la vitre la vitesse dessine une musique entendue il y a très longtemps –, et se glisse dans l’ailleurs – Dérive infinie. C’est à chaque ligne passionnant : éclats de fictions, et d’événements, éclairs de vie(s) et louanges des instants. L’auteur voyage, comme dans un Tour du Livre en 80 mondes.
Une nouvelle fois, Antoine Gallardo prouve qu’être éditeur c’est non seulement choisir avec justesse et attention ses auteurs, mais aussi, et ces deux livres, 13 poèmes taillés dans la pierre et paysages intermittents, en sont la preuve lumineuse, choisir son imprimeur – Yenoa –, avec en tête ses papiers – Fedrigoni ici – et le corps des textes – Minion 12 et 10,5 –, ses couvertures, son foulage pour le livre de Patrick Dubost, avec le chiffre 13, qui s’inscrit en creux dans corps de la couverture. Tout un art d’artisan façonné pour quelques amateurs, les tirages restent limités entre 500 et 800 exemplaires.
Philippe Chauché
Patrick Dubost écrit et compose, liant parfois ses poèmes à des dispositifs sonores, de la feuille à la page, il n’y a qu’un pas de côté, qu’il ne craint de sauter, on lui doit notamment : Juste au mot (Les Lieux Dits), Tombeaux perdus (La Rumeur Libre), ou encore Ego Non Sum Sed Vos Amo (Color Gang).
13 poèmes taillés dans la pierre, Patrick Dubost, Collection La feuille et le fusil,
éditions la Boucherie, 38 pages, juillet 2016, 13 euros.
Brigitte Baumié a passé vingt ans au cœur de la musique avant de perdre l’audition, et s’est alors tournée vers l’écriture et la langue des signes. Elle a dirigé une anthologie de poésie bilingue français-langue des signes, Les mains fertiles, Editions Bruno Doucey, livre/DVD, on lui doit aussi Pour le reflet d’un oiseau et Etats de neige, Color Gang.
paysages intermittents, Brigitte Baumié, Collection La feuille et le fusil,
éditions la Boucherie littéraire, 116 pages, décembre 2016, 18 euros.
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Par Antoine Gallardo le 19 Février 2017 à 10:28
Ce livre, qui sortira officiellement en librairie le 3 mars prochain, est en souscription jusqu'à cette date.
Une lecture en avant première
aura lieu samedi prochain, le 25 février
à La Tour-d'Aigues.
Plus d'infos ici.
Télécharger le « Bulletin_de_souscription_Nuit_Grave.pdf »
Dans ce recueil, vous trouverez le compte-rendu d’une enquête poétique.
Elle a coûté cher en café, en piles et en allumettes (à glisser sous les paupières).L'auteur
Frédérick Houdaer né en 1969, à Paris. Vit à Lyon.
Douze livres publiés à ce jour (six romans, six recueils de poèmes). Plus d’une centaine de textes (nouvelles, poèmes) publiés dans diverses revues françaises, belges et québécoises (de Newsbours à P.L.S, revue internationale de poésie de la Sorbonne »). Sélectionné dans l’anthologie Les Nouveaux Poètes français aux éditions Les lettres du Temps - Jean-Pierre Huguet.
Directeur de collections (une collection de romans francophones de 2008 à 2011) aux éditions À Plus d'Un Titre, puis une collection de poésie aux éditions Le Pédalo Ivre depuis 2012.
Créateur & animateur du Cabaret poétique (au Périscope, à Lyon) depuis 2010.
Biographie piquée aux éditions Le Feu Sacré.
Son blog : Branloire pérenne
Le livre
58 pages
Couverture imprimée sur du papier Woodstock de Fedrigoni, teinte Nero en 260 g Corps d'ouvrage en Munken Print White de Arctic Paper en 115 g .
Tirage 500 exemplaires
Poids : 126 g
Prix public 12 €
Prix adhérent à la Boucherie littéraire 9 € (le temps de la souscription)
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