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Opé Printemps des poètes
Quelque chose prend le dessus, une force qui est un redressement, une qualité d’émission – signaler l’ouverture, et une qualité de réception – accepter l’ouverture, un élan-mouvement qui s’écoule parfois en un geste, et atteindre l’autre, se relier. Parfois c’est une tension que l’on maintient vive. C’est excitant, c’est amusant, lignes souples qui se cherchent, c’est joyeux. Parfois c’est une tension que l’on retient latente. C’est pas sûr, c’est pas assumé, c’est pas dit. Comme si, sans cela, sans cette tension que l’on retient latente, quelque chose risquerait de s’effondrer. Alors, on ne prend aucun risque. On laisse ça là, comme suspendu, ça donne des sublimations de profondeur et ça suffit comme ça.Susciter le désir chez vous, susciter le désir chez moi, et nous retrouver entre, entre vous et moi, entre moi et vous, à cet endroit qui serait un endroit d’apprentissage, qui est une curiosité, qui est une faim.Et dans cette attention particulière donnée aux choses, le désir est rendu visible, on peut regarder cette chose-là interagir entre nous et pour nous. À notre place.Extrait de Lignes de désir de Stéphanie QuéritéLe choix des éditions se porte sur 6 titres pour lesquels commandés en 5 ex (et plus) chaque, vous offre 2 points de remise supplémentaire. Commande à me faire directement avant le 5 février
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Lignes de désir raconte le chemin que parcourt une femme, d’une prise de parole à une prise de corps, d’un corps empêché à un corps affamé.
Stéphanie Quérité est auteure, animatrice d’atelier d’écriture, professeure de culture générale en BTS, voix de radio, co-organisatrice des Nuits de la Poésie de Crest, éditrice chez Trois Petites Truites éditions, mère de deux enfants.
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Patrick Dubost, en parfaite logique, commence en sa prime enfance à croire ce que pensaient les gamins qui ont aujourd’hui le même âge que lui : les bébés se font en embrassant avec la langue et toute femme n’aime qu’un homme dans sa vie. Pour autant, très vite le mouvement s’accélère. [...]
Le petit théâtre intime de l’éros a vite fait de changer de cap – ils ne sont pas forcément ceux que la pudeur, l’hypocrisie ou l’ignorance enseignent. D’humeur en humeur, le terrain de jeu devient de plus en plus passionnant.
[...]
Ne reste au lecteur, dans la scission du même dans la chair et l’âme, qu’à faire converger selon divers modèles le doute et le désir, le commencement et la rupture en ce qui constitue le plus aimable des jeux ou la seule raison de bien vivre, à l’ombre ou à la lumière du dieu Eros.
Extrait de la chronique de Jean-Paul Gavard-Perret dans la revue Le littéraire.
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Le contexte est posé : deux amants, l’un exige, l’autre obéit. Punition détournée de nos vieux souvenirs d’écoliers du XXesiècle, la contrainte ici favorise la création de la même façon qu’elle peut dans certains types de relations décupler les sensations, aviver le plaisir. C’est un
jeu entre adultes consentants. Le sujet est à la mode mais il est rare de voir la poésie s’en emparer sans tomber dans l’ouvrage de genre. [...]
Cent lignes dont quatre-vingt dix-neuf commencent par Je vous embrasse, seule la dernière ne respecte pas cette règle, le lien est dénoué, reste comme une trace de parfum qui demeurera longtemps après que l’amant aura quitté
la pièce. L’essence même du désir : le manque.
Extrait de la chronique de Philippe Chauché dans la revue La cause littéraire.
Cent lignes à un amant : Coup de cœur de la libraire la Vire-Volte à Lyon.
Vous dire que c'est quand même le plus beau poème que j'ai lu en 2018
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Avec Des forets de couleuvres / Frontalière, Laure Anders nous subjugue de deux textes incandescents qui se suivent sur le même thème d’une relation amoureuse nomade revue et corrigée par le temps.
Lorsqu’on cherche dans un livre quels extraits faire partager dans une chronique, c’est soit très mauvais, soit très bon signe. Ici, la deuxième hypothèse réduit à néant la première. Extraits donc, au gré du hasard des pages ouvertes.
Des lits défaits s’étalent dans le ciel / Plus loin à portée d’horizon constellation de hauts fourneaux / divisant le vert des mélèzes en zones de désir.
En serpentant avec un art consommé de la suggestion qui érotise en point de croix une histoire somme toute banale dont elle transforme le plomb en or, Laure Anders élève haut la condition humaine jusque dans ses bas arrangements de dominant à dominée.
Si vous ne devez acheter qu’un seul livre de poésie en cette fin d’année 2020, c’est celui-là. Prodige vous dis-je.
Extrait de la chronique de Jean Azarel publiée dans la revue Autour des auteurs. Télécharger « L.Anders_Des_Forêts_de_couleuvres.pdf »
[...] Avec une grâce d’elfe, une profondeur joyeuse, Felip Castaglioli construit son domaine de mots : « arche », « fondations », « murs ». Nous voici conviés à sa table, « hôte irrévocable » de son talent, et de sa sensualité pure et audacieuse : « Tu me caresses me parles et m’ouvres / et moi je veux que tu embrasses / embrasse ma vacance ! ».
[...]
Ponctué de magiques fulgurances, de formules d’enchanteur, ce livre nous invite à croire que toute poussière sait comment briller dans le soleil, que la simplicité du bonheur réside dans « la petite énigme de l’être et de l’autre ».
Estelle Fenzy, poète aux éditions Lanskine,
Al Manar, La Part Commune...
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Écrit un 14 février, jour de la saint Valentin, entre 3h16 et 5h19 le matin, Où vont les robes la nuit est un livre d’amour et de deuil. Il semble avoir été écrit dans un état de grâce. Souvenirs des corps, du plaisir, d’une petite robe noire, de l’aimée qui est « si loin ». Dominique Sampiero écrit : « je m’endors souvent ta main dans la mienne », signe que l’amour peut durer longtemps, au-delà de la mort. Cette nuit du 14 février, la petite robe noire virevolte, les caresses raniment le corps inanimé. Il y a de la beauté et une infinie tendresse dans la poésie de Dominique Sampiero.
Extrait de la chronique de Cécile Guivarch dans la revue Terre à ciel.
À l'occasion du printemps des poètes,
le Serveur Vocal Poétique de la Boucherie littéraire (appel gratuit)
offrira à écouter des extraits lus par leurs auteurs
des six livres présentés ci-dessus.
Actuellement le 0 484 895 123 accueille 5 textes extraits de Je soussigné. autorisations dérogatoires de sortie de Fabien Drouet tous les jours lors d'un découvre feu poétique.