Marc Guimo : La poésie, personne n'en lit

  • Antoine Gallardo


 

"La poésie, personne n'en lit" de Marc Guimot enfin en souscription

 

Je m'occuperais bien de toi
poésie
seulement si tu craches tes poumons
et envoies au casse-pipe
les formes avachies dans tes fauteuils
tu n’as plus tellement le choix
si tu veux échapper au musée
et au lourd destin du dentier dans un verre
il y a des gens qui veulent rire honnêtement
et ils t’ont montrée du doigt

 

La poésie, personne n'en lit

En mode ironique et satirique l'auteur aborde comme un pirate le navire tranquille de la poésie. Manifeste ou antimanifeste, critique ou déclaration d'amour, coup de gueule ou coup de boule, farce ou attrape, le recueil ne refuse aucune étiquette, il les prend volontiers comme un peu d'essence pour pousser plus le bouchon, le lecteur étant prié d'allumer lui-même la mèche...

 

"La poésie, personne n'en lit" de Marc Guimot enfin en souscriptionTravailler moins pour écrire plus, voici l’utopie fondatrice des lundis matins de Marc Guimo, avec pour conséquences, outre une sensible baisse de la croissance française, la lente maturation d’un plan d’évasion qui s'échafaude ici et sur quelques autres supports

Site de l'auteur : www.marcguimo.com

 

 

Un recueil à 90 euros ?

La poésie au prix d’un grand parfum ?

Une idée pourtant révolutionnaire, décapante, voire détartrante : injecter du luxe dans une activité en perdition, mais allez savoir pourquoi, mon éditeur n’a pas accepté la réforme de ses plans marketing. Ce sera donc plutôt le prix d’une place de ciné, sans la 3D, mais avec un casting de rêve : Baudelaire, Rimbaud, Johnny Cash, Jean-Luc Le Ténia, Pole Emploi, Ray-Ban, poètes à temps plein ou partiel, lecteurs, non-lecteurs, éditeurs, Maoris, sirènes, sectes et insectes.

Sortie toujours prévue en librairie le 4 mai, mais pour un soutien plus ferme aux finances de l’éditeur, la souscription est ouverte jusqu'au 3 mai.

Marc Guimo

 

Quatre-vingts grammes de monde

 

Ce qui est bien quand tu fais de la poésie, c’est que tu oublies très vite tes dettes et la pression au travail : elles ne s’effacent pas, aucun miracle, mais leur arrogance s’est éteinte. Le géant devenu petit soldat. Sous le talon. Au début tu écris parce que tu n’as pas de quoi te payer un massage ou un psy, puis tu continues comme on déroule la notice d’un remède, pour voir s’éloigner les conditions administratives de ce monde. Avec la poésie, tu ne montes pas dans l’échelle sociale, tu ne descends pas non plus, mais lorsque fatigué des écrans tu plaques devant toi quatre-vingts grammes de papier, une fois, deux fois, dix fois, c’est comme si tu faisais des faux billets. Quoi de plus palpitant que d’inventer sa propre monnaie ? Ta journée, c’est de la matière première, ta nuit c’est ta presse. Bien sûr il faut être patient et enchaîner les cafés, si la nature a mis neuf mois à t’établir sur Terre et des millions d’années pour t’offrir une origine, il est inutile de courir après le bus, marcher n’est pas ralentir, et le temps que tu perds à écrire n’est pas si paumé

 Marc Guimo

Extrait de

La poésie, personne n'en lit

collection Sur le billot,

la Boucherie littéraire,

 mai 2018

 

 

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Bonjours,je me présente.J'ai 50 ans et j'écris moi même de la Poésie entre autres depuis 1981. Je suis au RSA et travail dans un atelier d'insertion (Les jardins de la baie) aux Plomarc'h à Douarnenez, Finistère. Je suis sur le point de faire éditer mon premier répertoire de poèmes et de textes et réflexions de multiples,dont une bonne partie sont en rapport avec une vie de toxicomane, sans toute fois être le life motif de ce 'livre'. J'ai beaucoup aimé votre livre répertoire: la poésie, personne n'en lit. Je suis évidement en accord avec votre réflection. C'est d'ailleurs pourquoi en réfléchissant à ce fait je me suis dit que si elle n'était que trop rarement lu, et comme vous le dites, souvent longtemps après la mort du Poète,dans le dénuement le plus total. Bref, je n'ai aucun espoir de payer dettes, créances multiple et même de pouvoir seulement remplir mon frigo avec la seule chose où il semblerait que je ne soit pas mauvais et qui me rend malgré tout heureux. Je me suis donc dit que si la poésie n'était que rarement lu et lucrative, elle peuvait être dîte, clamée, mise en scène ou utilisée (pour ma part et vu mes sujets de prédilection), elle pourrait même servir.<br /> J'aimerais, j'apprécierais vraiment pouvoir partager avec vous nos questions et réflexions sur la chose (la valeur et l'utilité de la Poésie dans la littérature et la société, quel qu'elle soit.<br /> Je vous remercie, vous Mr Guimo, ou toutes autres personnes ayant pris le temps de lire ma missive, et pourquoi pas, de vous en faire part. Je n'ai pas de site Web, j'ai juste une page Facebook où je poste entre autres choses, quelques une de mes poésies, textes et réflexions. Faites une demande ''d'amitié'' à un certain Patrick Le grand de Plonevez Porzay 29550 si cela vous dis, j'en ferais de même si vous avez un compte. Sinon reste mon adresse Email. Je fais aussi partie de l'atelier d'écriture de la maison solidaire de Kermarron, atelier dirigé par Mr Michel Suzzirani, la personne qui m'a fortement motivé pour publier mon travail, il a déjà fait publier plusieurs livres et répertoires.<br /> Sur ce, je vous souhaite une bonne journée et une réussite pré-mortel.mercie pour votre possible attention.
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