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Salon du Livre : Les beaux jours de la petite édition
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Par Antoine Gallardo le 11 Janvier 2018 à 23:52
En 2017 Les beaux jours de la petite édition n'ont pas vu le jour pour fêter leur 7ème année...
La municipalité de Cadenet, dont nous pensions être partenaire, ne nous avait pas aidé à faire face à une baisse des subventions en 2016 qui avait faillit mettre en péril notre association. La Boucherie littéraire avait du éponger la plus grosse partie des coûts du salon du livre devenant ainsi, malgré elle, le plus gros financeur de cette manifestion dont elle était censée être le prestataire.
Il est important de noter que l'association n'a jamais perçue de subvention de la part de la commune de Cadenet.Les sommes dégagées permettaient à notre structure de faire face à une grosse partie de ses dépenses de fonctionnement annuelles.
En 2017, le département du Vaucluse nous annonçaient une baisse plus importante encore des aides nous incitant à rester prudent et à ne pas faire d'avances inconsidérées.
En 2016 la baisse avait été de 17% et en 2017 elle a été de 43 %, soit 60% en deux ans.
En 2017, la municipalité de Cadenet et sa nouvelle élue à la culture souhaitaient que le salon voit le jour une 7ème fois, mais ne se sont pas donnés les moyens de réaliser leur désir, en nous demandant de faire un effort, tout en sachant pourtant les difficultés auxquelles nous avions été exposé l'année précédente et celles plus importante à venir. Ainsi pour ne pas mettre en danger notre association, il n'y a pas eu de 7ème édition en 2017, au grand regret de nombreux éditeurs, auteurs, lecteurs et simples visiteurs.Les Beaux jours de la petite édition étant la propriété exclusive de la Boucherie littéraire (l'association) il n'est pas impossible en 2018 ou les années à venir qu'une autre municipalité emette le désir que cette manifestation se réalise sur sa commune.
Peut-être un jour prochain... Les Beaux jours...
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Par Antoine Gallardo le 7 Avril 2016 à 00:51
Le salon du livre à peine fini, le travail demeure encore important. Je prends le temps ici de remercier toutes celles & ceux sans qui ce salon n'aurait pas eu lieu.
J'espère n'oublier personne. Si c'était le cas, signalez-le moi je m'empresserai d'y remédier.
Pascale Goze qui dirige les éditions Lunatique, Pierre Mréjen fondateur des éditions Harpo &, Marlène Tissot (auteure), Raymond Penblanc (auteur), Perrine Le Querrec (auteure), Benjamin Taïeb (auteur), Sophie Dutertre (grande dame de la gravure sur bois), Christian Mouze (traducteur de l'œuvre d'Anna Akhmatova), Katia Bouchoueva (auteure), Mireille Disdero (auteure), Hélène Dassavray (auteure), Sabine Chevallier (éditions Espace 34), Claire Rengade (auteure) et Auguste, Alain Castan (éditions La courte échelle/Transit), Muriel Mdror (auteure), Nacera Tolba (auteure), Marc Granier (Atelier des Monteils), Myriam Piccinali (auteure), Jean Princivalle (éditions L'Amourier), Émilie Rossignol (éditions Oui'dire), Ilaria Fontebasso (Secrétaire de la Boucherie littéraire), Juliette Grégoire (éditions L'initiale), Caroline Dalla (illustratrice), Françoise Allera (Maison de la Poésie Rhône-Alpes), Jena-Louis Massot (éditions Les carnets du dessert de lune), Claire Pauhlan (éditions Claire Paulhan), Alain Gorius et Christine (éditions Al Manar, Estelle Fenzy (auteure), Sylvie Durbec (auteure) et François, René Lovy (graphiste), Frédérick Hourdaer (éditions le Pédalo ivre) et Anne, Ghislaine Brault-Molas (éditions la Feuille de thé), Robert Lobet et Adeline Huguenin (éditions La margeride), Chris Ballaré (éditions Droséra), Virginie Symianec (éditions Le ver à soie), Danièle Faugeras (éditions Po&Psy), Franck Decrescenzo et Mihwi Park (Decrescenzo éditeur), Jean-Michel Humeau (éditions La chambre d'échos), Jean-Pierre Rochat (auteur suisse), Raphaël Monticelli (auteur) et son épouse, Yves Olry et Alice (éditions Color Gang), Brigitte Baumié (auteure), Bernadette Pourquié (auteure), Bernard Deglet (auteur), Jean-Yves Picq (auteur), Jean Azarel (auteur), Jean de Breyne (éditions de L'ollave), Patrick Joquel (éditions la Point sarène et éditions Donner à voir), Pierre suchaud et Aliénor Rives (éditions Le mot et le reste), André Bucher (auteur), Yves Artufel (éditions Gros textes), Natyot (auteure), Perrin Langda (auteur) et Thiefaine, Denise Mützenberg (éditions Samizdat), Rolf Doppenberg (auteur suisse) & Barbara, Olivier Pennaneac'h Agence Régionale du Livre Paca), Édith Anastasiou (bibliothécaire à Martigues), Patrice Duret (éditions Le miel de l'ours) et Michelle, Sylvain Thévoz (auteur suisse), Nathalie Garbely , Hugues Beesau (éditions Le vampire actif), Fabrice Caravaca (éditions Dernier télégramme), Cécile Lecomte (éditions La pimpante), Juco (illustratrice), Calouan (auteure), Suzanne de Pierrefeu et Johanna (librairie Oh les papilles), Michel Thomas & Romain Mollica (Serendip Livres), Sadou Czapka (librairie Regain), Ivy Lovy, Pauline et Charlotte Bourrilly, Francisca Bouyer, Justine Vincenti, Morgane Ravallec (bénévoles, étudiantes en Master Monde du Livre), Annie Torrese (élue à la culture Mairie de Cadenet), Valérie Boisgard, Sabine Ponthieu et Anne-Marie de Lacenne de Laurens (Commision culture Mairie de Cadenet), Katia Martin et Marie Olmucci (bibliothécaires à Cadenet), Latifa Sauvignet, Jean-Luc Lepestipon, Ghislaine et Jean-François Théroude, Frédérique Mérie, Odette During, Julie Thilgen, Stéphane Astier, Dominique Leydet, Claude et Michel Autret, Jean-Marie Lambert, Émilie Alenda et Thomas Vinau, Véronique Puvilland, Claudie Warther, Sylvie Audoubert, Yves Bayeul, Sophie Révault, Maryline Davin, Monique Gautier, Jean-Paul Vallon, Andrée Fosty, Franck et Marielle, (bénévoles & hébergeurs), Philippe Martin (Services techniques municipal), Éric qui a préparé tous les repas du salon, Homair notre partenaire hébergement.
Et des pensées pour David Demartis (éditions le Murmure) qui aurait aimé être parmi nous, tout comme Jean-Clair Bonnel à qui je souhaite un prompt rétablissement.
Je dédie cette 6ème édition à Jean-Roch Siebauer et Dax Rowling de la librairie le Lièvre de Mars où dans la Plaine la tanière a disparu...
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Par Antoine Gallardo le 31 Mars 2016 à 17:38
Depuis 3 ans, le salon du livre Les Beaux jours de la petite édition propose un rendez-vous professionnel réalisé en partenariat avec l'Agence Régionale du Livre P.AC.A. (l'A.R.L.)
Cette rencontre est ouverte à tous les publics qu’ils soient professionnels ou non. L'objectif est de mettre en évidence des problématiques pour poser des bases de réflexions et/ou apporter quelques informations ciblées.
La rencontre aura lieu le samedi 2 avril à 10h30 dans l'Espace Rencontres Adulte du salon du livre de Cadenet.
Cette année le sujet de la rencontre est proposée et animée par Pascale Goze des éditions Lunatique avec la participation de Brigitte Baumié, auteure et Edith Anastasiou bibliothécaire à la médiathèque Louis Aragon de Martigues.
Lecture & handicaps invisibles
HANDICAP ?
La loi du 11 Février 2005 est une loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette loi a défini le handicap de manière plus complète. Elle modifie aussi le coté « administratif » en créant les M.D.P.H. (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Que dit cette loi à propos du handicap ?
Elle définit en préambule le handicap :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives , ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
LES PLUS CONNUS
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Moteur : aménagement des bibliothèques afin d’en faciliter l’accès (élévateurs, rampes, bornes d’ouverture des portillons, prêt de fauteuils roulants)
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Visuel : aides techniques pour la lecture à destination des lecteurs non ou malvoyants (loupes électroniques portables, vidéo agrandisseurs et machines à lire, accompagnement par les « souffleurs d’images », étudiants en art bénévoles pur un service gratuit et sur mesure.
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Livres audio ou en braille (une niche délaissée par les grandes maisons. Un livre tactile coûte environ 130 euros à produire, et n’est réalisable qu’avec l’aide de subventions des collectivités locales et du ministère de la Culture. Tout petit, un voyant baigne dans l’écrit, associe les signes aux mots et au langage. Un aveugle doit prendre conscience des actes de lire et d’écrire.
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Actions menées par Lire dans le noir, en partenariat avec Radio France et la Mairie de Paris, est une association qui cherche à faire connaître les livres audio dans l’hexagone : en diffusant des informations, en proposant des animations, en organisant des rencontres, comme d’étonnantes lectures dans l’obscurité avec de grands écrivains…
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Auditif : audiophones avec boucle magnétique en prêt. Accueil en langage des signes.
Ces dispositifs mis en place dans les bibliothèques sont gratuits, et nécessitent souvent une prise de rendez-vous. Tous les sites ne sont pas équipés, ni le personnel formé.
LES MAUX INVISIBLES COMMENÇANT PAR « DYS »
Dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dysgraphie, dyscalculie et de manière générale tous les dys sont des handicaps cognitifs.
Cognitif : qui est lié au processus de connaissances, à la cognition (mot d’origine grec = connaître).
Les grandes fonctions mentales sont regroupées sous le terme de cognition ou de processus cognitifs (mémoire, perception, attention, intelligence, motivation, émotions, langage…). Ces fonctions sont utilisées dans le processus du traitement de l’information.
On regroupe ces troubles en 6 catégories :
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Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.
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Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
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Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.
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Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité.
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Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques.
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Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.
Le trouble le plus handicapant pour la lecture est la dyslexie : permutation de lettres, substitution, ou encore confusion phonologique (t,d,p,b) ou visuelle (m,n ; p, q). La dyslexie s’avère, plus qu’un problème global d’apprentissage de la lecture, un déficit du traitement phonologique.
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Manifestations
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Difficulté à identifier les mots.
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Difficulté à lire sans erreur et de manière fluide.
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Difficulté à découper les mots dans une phrase.
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Lenteur exagérée de la lecture.
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Difficulté de compréhension des textes.
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Écriture lente et difficile, parfois illisible (dysgraphie).
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Nombreuses fautes d’orthographe, certaines phonétiquement plausibles, certaines aberrantes.
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Fatigabilité importante liée à l’activité de lecture et d’écriture.
Un autre est la dyspraxie : normalement, notre regard a une stratégie pour lire, trouver des informations… Nos yeux balayent, en glissant, une ligne dans le sens de la lecture, la ligne terminée, ils vont automatiquement à la ligne suivante.
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Pour une personne dyspraxique, La compréhension de la lecture est fortement compromise. La lenteur dans la progression de la lecture (plus les nombreuses erreurs) rendent très difficile la compréhension.
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Une rééducation orthoptique et neuro-visuel va permettre d’améliorer la situation. Il est également possible d’améliorer la lecture en appliquant les bases suivantes :
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Éviter tout élément parasite : lettrine, illustration, filigrane, fond de couleur ;
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Utiliser une police agrandie : arial par exemple ;
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Espacer les lignes : interlignage de 1,5 minimum ;
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Espacer les mots : mettre un double espace :
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Agrandir : utilise des formats A3 au besoin ;
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Aérer : présentation aérée, simple, un exercice par page.
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Savoir présenter un texte à l’aide de l’alternance de couleurs des lignes ;
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Recourir à des outils d’aide : guide ou règle de lecture, lire pour eux, livres-audio
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LE HANDICAP MENTAL ET LA LECTURE
Il y a en France 3,5 millions de personnes handicapées dont environ 20 % de personnes handicapées mentales ou psychiques. Chaque personne handicapée est différente. Les personnes handicapées peuvent éprouver des difficultés à se repérer dans leur environnement, dans l’espace, dans le temps ; le handicap peut altérer les facultés liées à la lecture et à l’écriture, la compréhension des codes et conventions de la vie en société. Elles peuvent avoir du mal à se faire comprendre, à s’adapter aux imprévus. Il convient de différencier le handicap mental du handicap psychique, qu’on définit plutôt comme la conséquence d’une maladie.
Il existe plusieurs formes de handicap psychique :
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la psychose, la schizophrénie : altère la relation aux autres, cause des perturbations dans la perception des autres et de soi. 1 % environ des personnes handicapées en souffrent,
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les troubles dépressifs graves, les maniaco-dépressifs : ils souffrent de troubles de l’humeur, peuvent avoir de forts moments d’exaltation,
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les troubles liés à l’anxiété grave : les personnes ne parviennent plus à gérer leur quotidien, leurs obligations,
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l’autisme : affecte la communication verbale. Environ 20 000 adultes et 7 000 enfants en souffrent.
Il existe aussi, on vient de le voir, des formes de handicap « invisible », qui restent mal connues. La frontière est parfois ténue entre une personne saine d’esprit et une personne handicapée.
De même, il faut prendre garde de ne pas réduire la personne à son handicap, et avoir conscience qu’il existe une part non malade chez la personne qu’on accueille.
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Qu’est-ce qu’un trouble psychique ?
C’est l’excès : la personne est submergée par toutes les informations intellectuelles et auditives (j’entends tout, je perçois tout).
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Que faire lire à des enfants autistes ?
Les enfants des IME souffrent de troubles du comportement et de la personnalité, leur
déficience est légère à moyenne. Il faut pour les accueillir une grande humilité et une grande flexibilité. Accepter l’échec, les moindres progrès voire la régression. Ces enfants n’ont pas de plaisir à lire à l’école car c’est le cadre de leur échec. Ce qui rend la bibliothèque essentielle. Les carences et la maltraitance abîment les enfants et les empêchent de penser car « penser », c’est penser à ce qui va mal dans leur vie. Le projet de travailler avec la bibliothèque visait à donner de l’appétence. La médiation culturelle permet d’aller vers le savoir.MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR FACILITER L’ACCÈS LA LA LECTURE
Jusque-là n’ont été évoqués que des handicaps et les moyens mis en œuvre pour faciliter l’accès la la lecture. Concernant les handicaps moteurs ou physiques, les dispositions n’interviennent qu’autour d’un livre fini : concernant les maux invisibles commençant par « dys », c’est dès la conception des ouvrages qu’une réflexion est menée pour permettre à ce public singulier de lire. Si l’aménagement des équipements municipaux tend à se généraliser, encore très peu de maisons d’édition – toutes indépendantes – sont sensibles aux besoins spécifiques des lecteurs en difficulté.
Des généralités qui ne font pas débat, validées, acclamées partout où elles sont appliquées.
Alors, quel intérêt de les évoquer ici ?
Le fait est que le mot même de « handicap » ne se comprend qu’en regard d’un jugement normatif. De ce point de vue-là, même être gaucher devient un handicap : être gaucher implique une vie quotidienne un peu différente de celle des droitiers, mais aussi un cerveau qui ne fonctionne pas exactement de la même manière. Dix pour cent de la population est gauchère, et tout est conçu pour l’écrasante majorité. Il n’est pas toujours aisé, pour un gaucher, de vivre dans ce monde dédié aux droitiers. Loin d’être un handicap, cette différence oblige à une adaptation qui développe les capacités.
Il en va ainsi des personnes différentes, et particulièrement de celles en situation de handicap. Aujourd’hui (depuis les années 1960 ?), les diversités dans la société représentent une valeur ajoutée humaine.
HANDICAP, VALEUR AJOUTÉE
S’il était besoin de le préciser, un syndrome ne doit pas être confondu avec un handicap, il n’est rien d’autre qu’un « ensemble de signes, de comportements qui révèlent, manifestent un état d’esprit, une manière de penser, une certaine manière d’agir que présente une personne, un groupe, une collectivité. »
Cela n’empêche pas, quand on entend énoncer « syndrome d’Aperger », que revienne en tête le documentaire vu à la télévision, de penser aux surdoués, virtuoses en dessin ou en calcul mental. Difficile encore de ne pas imaginer un idiot savant, alors qu’une personne atteinte du syndrome d’Aperger appréhende le monde et les choses différemment, avec ses propres outils, façonnés à son mode de pensée et son comportement.
Le regard de l’autre sur ce que l’on fait pèse plus lourdement que sur le travail de n’importe qui d’autre. Le comportement des autres vis-à-vis d’une différence qu’ils n’appréhendent pas – parce qu’ils sont mal informés ou ignorants du sujet – est inadapté. Beaucoup de handicaps souffrent de ce hiatus qui veut qu’on s’habitue, soi, à vivre comme l’on est, et que l’inadaptation vient du regard des autres.
Une personne handicapée ou atteinte d’une TSA (trouble du spectre autistique) sont la plupart du temps éduquées pour comprendre le monde des autres. Elles connaissent évidemment le leur, et de fait, développent une double-conscience du monde et de ses habitants. Qui peut en dire autant ?
QUAND LA LECTURE EST LE TRAVAIL
Les situations précédemment exposées ne s’intéressent qu’à un aspect de la lecture : lecture loisir, lecture plaisir, lecture vecteur de connaissances. Il est un aspect qui n’a pas été évoqué : quand lecture et travail se confondent.
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Le syndrome d’Asperger
Du point de vue de n’importe qui, on peut résumer ce syndrome à une perception faussée des interactions sociales. L’exotisme doit être en permanence contrôlé. Le syndrome d’Asperger n’est pas un handicap, mais une inaptitude. Inaptitude, par exemple, à comprendre les mots lus, à en saisir le sens. Le problème ici n’est donc pas l’accès à la lecture, mais au sens de la lecture.
Les porteurs du syndrome d’Asperger sont généralement considérés comme bons décodeurs, ils font le même appel aux voies phonologique et orthographique que les lecteurs normaux. Pour les TSA, il y a une dissociation entre reconnaissance et compréhension.
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Hyperlexie
En relecture-corrections, il faut maîtriser les arcanes de la grammaire et de la ponctuation. L’hyperlexie est trouble caractérisé par un décalage des performances entre des capacités de décodage élevées et des capacités de compréhension faibles.
Cette capacité de décodage est parfaitement adaptée à la grammaire générative et transformationnelle qui a profondément marqué la linguistique dans le monde entier dans la deuxième moitié du 20e siècle. Apparue à la fin des années 50 aux États-Unis (Noam Chomsky) alors que la discipline est dominée par le structuralisme. Une des grandes nouveautés de cette conception a été de remettre en cause les théories behavioristes sur l’acquisition du langage et la méthodologie empiriste en linguistique. Cette théorie n’a cessé d’évoluer depuis ses débuts. On peut la résumer en trois grandes époques : la naissance, avec Structures syntaxiques, 1957 ; la théorie standard, avec Aspects de la théorie syntaxique, 1965 ; les développements ultérieurs (sémantique générative, grammaire casuelle...).
Le fait d’être à l’aise avec ces notions pour beaucoup parfaitement absconses est un atout véritable pour une lecture que les auteurs apprécient. Par-delà le sens, par-delà le style.
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Asperger et édition
Le travail en édition consiste à mettre ses connaissances et compétences au service d’un texte, de la relecture, correction, à la promotion et mise en vente. Une toute petite maison oblige à une certaine autonomie, il faut être polyvalent, organisé, exigeant, ne pas s’émouvoir, garder la tête froide, se montrer intransigeant.
LECTURE POUR TOUS ?
Oui. Bien que ne nécessitant pas les mêmes aménagements, ne faisant pas appel aux mêmes capacités, ne requérant pas les mêmes efforts d’accessibilité et de compréhension. Lecture plaisir, lecture jeu, lecture défi, lecture enjeu. La lecture reste un indéfectible vecteur social, qu’il s’agisse de se rendre dans une librairie, une bibliothèque ; qu’il s’agisse d’apprendre et de se construire ; qu’il s’agisse enfin de trouver sa place dans la société.
Pascale Goze est née le siècle dernier, à une époque où la lecture figurait encore parmi les loisirs les plus recommandables. Les temps ont changé, reléguant la littérature en sport national : la course à la célébrité. Dilettante assumée, elle a relevé le défi d'ériger une maison d'édition quand elle s'est rendu compte, au fil des ans, que la chair était triste et qu'elle avait lu tous les livres. C'est donc pour occuper les longues heures de la nuit qu'elle œuvre tout le jour à concevoir des ouvrages qu'elle aurait aimé acheter si l'édition était rentable.
Musicienne et écrivain, Brigitte Baumié mène en parallèle la pratique de la composition électroacoustique et l'écriture poétique. Elle anime des ateliers de lecture et d’écriture pour tous les publics. Elle travaille à la diffusion de la culture poétique auprès des personnes sourdes et anime des ateliers de création poétique en français et langue des signes. Elle collabore à la traduction de créations poétiques de la L.S.F. vers le français et a mis en place avec l'association Arts Résonances un groupe de recherche sur la traduction et la création de la poésie dans les langues signées. Elle participe au festival Voix Vives, à Sète, pour l’animation d’une scène où les poètes sont traduits en L.S.F.
Programme complet du salon, ci-dessous.
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