•  

    À la demande de plusieurs personnes, je poste enfin ici la double page d'un entretien réalisé par Philippe Savary du et pour Le Matricule des anges, publié en juin 2019.

    Il n'est pas aisé après presque 6 h d'entretien et des pages de réponses écrites suite à différentes questions, de restituer au mieux ce que l'on s'est dit, mais Philippe Savary s'en sort très bien et je lui tire mon chapeau.

     

    Cliquez sur les images pour les agrandir

     

    À propos du travail d'éditeur

     

    À propos du travail d'éditeur         À propos du travail d'éditeur 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je précise que d'autres éditeurs, cités lors de l'entretien, n'ont pas pu trouver place dans cette double page. Puisqu'ils ont été importants dans mon parcours de lecteur cheminant jusqu'au métier d'éditeur, je répare ici l'oubli.

    Je citerais volontiers chez les éditeurs morts Robert Morel aux éditions éponymes et Gaston Gallimard que l'on ne présente peut-être plus... Mais il y a aussi François Maspéro, Éric Losfeld, Jean-Jacques Pauvert...

    Chez les vivants, dans mes premières aspirations éditoriales qui étaient en direction de la littérature jeunesse, je pense à deux hommes qui m'ont conseillé et soutenu et pour qui j'ai beaucoup d'estime pour le travail mené de manière parfaitement différentes dans leur maison d'édition. Il s'agit d'une part de Thierry Magnier des éditions éponymes. D'autre part d'Olivier Belhomme co-fondateur (avec Stéphane Queyriaux) de l'Atelier du poisson soluble. Au-delà de la formation que j'ai suivi en Métiers du Livre, Olivier Belhomme est un modèle quand à la vision du livre en librairie et d'une manière générale le refus de la vente de livre en direct.

    * Ça fait beaucoup d'enfant pour un homme célibataire est une phrase piquée à mon propos à Patrick Dubost.

     

     


  •  

    Rentrée littéraire 2019 des éditions la Boucherie littéraire

     

    Précisions très bientôt !


  •  

    3e Prix littéraire remporté par un poète de la Boucherie littéraire

     

     

    3e Prix littéraire remporté par un poète de la Boucherie littéraireAprès Nicolas Vargas :  Prix SGDL Révélation de poésie en 2017 pour EMOVERE, après Estelle Fenzy : Prix René Leynaud 2018 pour Mère, j'ai l'immense plaisir de vous annoncer que Dominique Sampiero vient de remporter le Prix CoPo 2019 pour Où vont les robes la nuit.

     

     

    Créé en 2014 par La Factorie - Maison de poésie Normandie, le Prix CoPo poursuit son travail d’encouragement à l’écriture poétique en primant chaque année un nouveau recueil à travers son éditeur et son auteur.

    Constitué d’une équipe de 14 lecteurs passionnés de poésie, le CoPo (Comité Poétique) se réunit régulièrement pour partager ses coups de coeur et sélectionner les ouvrages qui seront ensuite proposés pour le Prix (remis dans le cadre du festival POESIA et rappelé lors du Marché de la Poésie à Paris).

     

    3e Prix littéraire remporté par un poète de la Boucherie littéraire

    Jury du Comité de Poésie 2019


  •  

    Dans la collection Carné poétique, après Laure Anders, Thomas Vinau et Lili Frikh le 5 avril prochain, paraîtra L'amour. Bouquet final de Natyot, dont cet article vous offre de nouveaux extraits.

    Jusqu'au 25 mars inclus une souscription est proposée pour le livre de Mireille Disdero. Voir en fin d'article.

     

     

    l’amour et la vie sont sur un bateau

    l’amour tombe à l’eau

    qui est-ce qui reste ?


     

    La collection

    En avril, lire Mireille Disdero et Natyot La collection Carné poétique est constituée de la viande des auteurs et des lecteurs souvent écrivants eux-mêmes.

    Il s'agit d'un livre-objet hybride à mi-chemin entre le carnet blanc et le livre imprimé. Ce sont des carnets d'inspiration : la poésie que nous lisons nous inspire autant que ce qui nous entoure.

    Ainsi, dans le steack de tous les jours, une poésie originale de 20 pages est prise en sandwich entre 40 pages vierges laissées à la création du lecteur. La chair restante présente l'auteur et son travail.

     

    À propos du recueil, par Natyot

    L’amour s’est arrêté après acharnement, après épuisement d’aimer. Il a coulé dans le profond. On ne sait jamais trop pourquoi ces choses là arrivent. On a bien une idée ou deux mais ce n’est pas si important de savoir. On constate. Ahuri. Les mains sur les hanches. Et on souffle l’air moisi du dedans, en appréhendant le grabuge à venir. La noyade est possible. Il suffit d’être d’accord sur la fin. Dire la fin ensemble. Pour que personne n’ait froid.

     

    Extraits

     

    l’amour est troué
    plein partout, il a des trous
    percé de part en part
    qui a fait ça ?
    il n’en a plus pour longtemps on dirait
    il n’en mène pas large
    tout palot tout patraque
    à plus trop faire le malin
    étanche l’amour ?
    à d’autres !
    l’amour dans sa boite hermétique
    fermée aux quatre coins
    et qui pourrait crier et qu’on n’entendrait pas ? à d’autre !
    j’ai les oreilles qui crissent
    le sang qui gicle
    essuie toi
    tu en as sur la figure
    regarde
    l’amour coule

     

     

    ne plus tenir debout mais rester quand même
    le corps-patate qui roule parterre
    se cogne et se réfugie dans les coins
    les yeux brouillés
    les yeux omelette ne voient plus rien
    la bouche cousue
    au fil de soi
    le silence comme une couverture
    rester encore
    aimer encore
    on verra jusqu'où
    on verra la limite
    dites-moi la limite 
    fonction  : aimer
    dans un acharnement
    un abrutissement
    avec les autres autour qui regardent et qui rient

     

     

     

     

    L’un dit c’est dommage. L’autre dit c’est dommage. On est dans le dommage. Quelque chose n’a pas pu exister. Défaut du temps. Synchronisation imparfaite. Et pourtant, on désirait fort, chatte et bite complices, chatte et bite enlacées, le jus de l’envie de nous réuni formant un seul lac, notre lac. Pourtant, on désirait fort odeurs d’anus mêlées, et les petits gémissements qui vont avec. On voulait faire l’harmonie des sons, des graves et des aigus. On savait faire.

     

    En avril, lire Mireille Disdero et Natyot 

    Natyot écrit des textes au présent, vit à Montpellier au présent, fait des lectures pour se présenter, êre présente. Dans le passé, Natyot a fait de l’architecture et de la musique, tout est encore présent dans son présent qui est la poésie. En septembre 2018, elle offre à lire autre chose en publiant Le Nord du monde aux éditions La contre allée sous son « vrai » nom : Nathalie Yot.

     

     

     

    Papiers Fedrigoni

    La couverture en  Sirio Color/e, grain Denim, teinte Lampone, 290 g.

    Le corps d’ouvrage sur  Woodstock teinte Rosso, 110 g.

    Le Péritexte : sur Woodstock teinte Rosa, 110 g.

    Pages vierges : Pages vierges : papier Fedregoni, gamme Arcoprint teinte Milk, 100 g.

    Format fermé : 110 x 150 mm

    Tirage : 800 exemplaires Nombre de pages : 72

    I.S.B.N. : 979-10-96861-16-3

     


  •  

     

    Corrosion n’est ni un carnet de voyage,

    ni un guide touristique.

     

     

    La collection

     

    En avril, lire Mireille Disdero et NatyotDans une boucherie, le billot est l’une des pièces maîtresses comme la feuille qui l’accompagne. Il allie fermeté, esthétique et caractère.

    Si les éditions la Boucherie littéraire ne devaient avoir qu’une seule collection, ce serait Sur le billot.

    Car, c’est le lieu où je me dois de mettre en valeur les écrits des auteurs. Là, où je pense que l’œuvre publiée s’inscrit dans un sillon inexploré ou peu visité de la poésie.

    Sur le billot, on ne peut pas se défiler. J’y mets mes tripes et mon amour de la poésie pour la poésie.

     

     

    À propos du recueil par Mireille Disdero

     

    Usure de l’amour qui rouille à la saison des pluies, quand l’humidité moisit l’éclat de celui qu’on aimait. Quand le regard régurgite des images avariées.
    Sous l’effet de la corrosion, le couple se délite.

     

    Extraits

     

    Vers la mousson

    Les mots s’évaporent sur la langue et le vent de Méditerranée
    vient hanter les feuillages
    du tout au bout

    là-bas.

    Je ferme les yeux
    pour écouter
    comment se mélangent les continents

    et les océans
    au ciel craquelé des moussons.

    Les mots chauds
    sont sur ta peau
    de massages en messages
    m’écrivent en langage cargo
    dix mille kilomètres et des poussières ni le bout du tout
    ni celui de la terre
    là-bas.

    Viens

    cet appel.

    Alors
    j’ai répondu.

    La Barben, printemps 2012 (Provence, France)


     

    La rue sacrée

    Au début de l’histoire, on est deux, on partage massages, thaï tea latte , livres et revues au Un-Fashion Cafe , photos au fil des khlongs , Bangkok Jungle , croisières en mer de Chine, Hàï Phòng et Halong terrestre. Le petit marché au bout de la rue d’Ekamaï, vers le temple, les arbres sacrés, le ciel qui se tord et... Le début de l’histoire.

     

    Dans l’obscurité chaude et humide
    les crapauds buffles rythment la mousson et l’eau qui dévale nous emporte
    à la maison des massages.

    De l’eau jusqu’au mollet devant l’autel des offrandes une femme joint les mains baisse les yeux puis le front
    et prie dans la rue sous l’averse.

    Le flot de ses cheveux en cascade engloutit ton regard étranger.

    Health Land11, quartier d’Ekamaï (Bangkok, Thaïlande)

       
     

    Apprendre la chaleur

    Il faut apprendre la chaleur, au cœur du Vietnam, en été.

    Le skaï du taxi colle à la peau depuis que la clim ne fonctionne plus. Accroché au rétroviseur, Bouddha danse au bout d’une ficelle. Et chacun fait avec, des rêves assoiffés d’iceberg dans le regard.

    Hanoï et son temple de la montagne de Jade23 nourrissent la légende d’une tortue apportant paix, bonheur et réalisation des souhaits les plus fous. Comme les autres, je l’ai un peu cherchée, dans les algues mouvantes du lac Hoan Kiem24.

    Le jour et la nuit, les Vespa envahissent la chaussée, comme autant d’oiseaux furieux grondant au feu. Mais quel feu ? Un mirage. Et pendant qu’on quitte la ville, les yeux collés à l’apparition du Fleuve Rouge, tout là-bas, on cherche à retenir la cité entre nos doigts. On espère ses vélos couverts de sacs de riz, de fleurs de lotus, de paniers d’osier à vendre sur un bord de trottoir défoncé. On attend ses marchands au chapeau conique sur les yeux et à la palanche inclinée. Cette agitation, les cafés et la couleur de peau du soleil, dans les rues à l’odeur de savon.

    Il faut apprendre la chaleur, l’accepter, la boire et s’en faire un tissu de saveurs sur le corps. Apprendre à s’y vautrer, contempler ce qui traverse le beau visage du chauffeur, dans la moiteur. Une goutte de transpiration, à peine, semblable à la nôtre, frères humains, et ses mains agrippées au volant comme des clés pour passer le seuil.

    On peut dès lors entrer ici, tracer sur le bois une histoire à l’encre transparente, avec l’eau, le vent, la lumière et le feu intérieur.

    Été 2013 (Hanoï, Vietnam)

    Mes idées folles

    Musique et idées dérivent...
    Dans ma tête traîne la voix de Patti Smith à la recherche des résidus de la nuit l’émotion gicle dans mon corps
    avant de brûler les étapes et ma tête,
    mes idées folles.

    Même dans les impasses aux murs croulants sous le manque d’espoir
    ces hommes pleurent, les yeux écarquillés.

    Musiques, idées et sensations dérivent... dans ma tête des visages croisés le soir. Je ne les reverrai jamais ici
    mais peut-être dans un rêve ?

    Mon adolescence a fondu au soleil comme une vieille bougie.
    Je brûle de l’allumer encore.
    Patti Smith hurle mes idées folles,
    je danse sur le fils du soir qui s’incruste partout, partout à Bangkok

    et surtout en moi.

    2015 (Bangkok, Thaïlande)

     

     

    Pendant plusieurs années, Mireille disdero  a vécu à Bangkok.En avril, lire Mireille Disdero et Natyot
    Sa vie avant l’Asie n’est pas effacée. Pourtant, Mireille Disdero n’est plus la même, depuis son retour en France.
    Ce qui n’a pas changé : les livres et la culture sont toujours au centre de sa vie professionnelle.
    Pour elle, l’écriture prime sur tout genre littéraire distinctif. Elle aime la poésie narrative ou fictionnelle, celle qui raconte une histoire. Elle apprécie l’écriture poétique dans le roman... et admire l’architecture d’un récit construit comme un jeu d’échec. 
    Le moment où le lecteur ne peut plus faire marche arrière... Quand tout est joué.

     

    Données techniques

      L'impression numérique se fait sur papier Fedrigoni

    La couverture en Old mill, teinte Bianco, en 250 g.

    Le corps d’ouvrage sur de l’Arcoprint Edizioni Avorio, en 115 g.

    Format fermé : 110 x 170 mm

    Tirage : 800 exemplaires Nombre de pages : 84  

    I.S.B.N. : 979-10-96861-15-6

     

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique