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    Patrick Joquel, une fois de plus nous livre ici ses mots qui sont un délicat témoignage de sa lecture du livre d'Hélène Dassavray : On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive.

     

    Des poèmes discrets. Des poèmes qui arpentent l'intime et ses mystères. Ces territoires corporels et charnels où l'on se love en ronronnant, ces territoires de plaisirs, de tendresse et de fulgurance, ces territoires jubilatoires et partagés... Ces instants d'ouverture où la vie traverse le corps et le laisse pantelant se dessiner un léger sourire, un sourire apaisé, un sourire infini.

    Des mots, pour un écho. Un partage. Une complicité. Un secret partagé du bout du silence, et de la lumière plein les doigts, plein les yeux.

    Des poèmes qui suivent la ligne de vie jusqu'à la source, jusqu'à se retrouver, soi, fragile et serein ; juste intégré au mouvement infiniment roulé de la vie.

     

    on ne connait jamais la distance exacte

    entre soi et la rive

    ni à quel moment la vie vous échoue

    sur les plages

    de votre mer intérieure

     

    Patrick Joquel
    www.patrick-joquel.com

    Chronique qui arpente l'intime et ses mystères

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive d'Hélène Dassavray, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire, 60 pages, décembre 2015, 11 €

     

    Disponible sur commande dans tous les libraires en France, Canada, Belgique et Suisse.


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    Quelques gouttes de soleil dans les flaques de ciel bleu...

     

    Pied au plancher, foncer vers toi, là où tu n’es plus. Les bornes en pointillés le long de l’asphalte. Je les relie en une ligne de kilomètres au compteur de ma vieille auto. Me rappelle les jeux d’enfants aux points numérotés, dessin magique à faire apparaître d’un trait de crayon. Je trace sur la route les contours de mon désarroi. Il n’a pas forme humaine. Un petit monstre avec une grande gueule. Je lui explose les dents. Pointillés. Pied au plancher. Je fonce dans les entrailles de l’infini. Te rejoindre. D’une manière ou d’une autre. Direction Nord-Ouest. Remonter le temps, remonter le paysage, remonter les aiguilles d’une montre aux rouages bloqués. Me persuader que si elle veut bien tictaquer de nouveau, alors, je trouverai au bout du chemin des morceaux de ton sourire et je pourrai le reconstruire, grand comme un navire.

     

    Marlène Tissot naît un matin par erreur, s’excuse souvent, écrit des histoires, de la poésie jusque dans ses romans, fait des photos loin des clichés, bricole des objets, répare des machines à laver, cuit trop ses confitures, joue parfois avec le feu, n’aime pas tellement parler. Dans sa trousse à outils, les choses du quotidien sont ses crayons de couleur.

     

    La souscription n'est pas une simple précommande.

    Mais bel et bien un soutien financier qui nous permet de constituer le capital nécessaire pour financer les frais d'impression.

    Alors n'hésitez pas à relayer d'îlots en archipels le bulletin de souscription téléchargeable ci-dessous. Merci 

    Télécharger la « Souscription_Lame_de_fond.pdf »

     

    Lame de fond de Marlène Tissot, collection Sur le billot,

    éditions la Boucherie littéraire, 74 pages, 7 mars 2016, 12 euros.,

     


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    Merci à Patrick Joquel qui nous rend compte de sa lecture-visite de Maison. Poésies domestiques d'Emanuel Campo.

     

    Des poésies domestiques, alors il en existerait des sauvages, des qui résisteraient à l’apprivoisement, des à capturer au lasso, à piéger, flécher… Entrer dans cette maison, celle qu’habite Emanuel Campo, c’est aller de flèche en flèche : le regard suit un parcours du quotidien. Celui qu’on a tendance à traiter de banal et dont on dit « rien de neuf, tout pareil, jamais rien ne se passe ». Sauf que ce rien est déjà quelque chose. Ce rien signe une vie. Une vie qui marque (infime) la planète. Une vie qui se reproduit. Qui échange. Qui… une vie, nos vies que l’on partage.
    Des poèmes au jour le jour qui jettent un regard amusé sur quelques instants, quelques moments, quelques pensées.
    Histoire de vivre sérieusement sans se prendre au sérieux.

    Patrick Joquel
    www.patrick-joquel.com

    Patrick Joquel visite la Maison d'Emanuel Campo

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Maison. Poésies domestiques d'Emanuel Campo, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire, 60 pages, décembre 2015, 12 €

     


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    "Lame de fond" de Marlène Tissot bientôt "Sur le billot"

    Vous avez jusqu'au 4 mars prochain pour pré-acheter Lame de fond de Marlène Tissot et de fait nous aider à l'imprimer.

     

    Le livre

    En filigrane d'un voyage imaginé, un personnage pas tout à fait imaginaire. Un vieil homme disparu un peu trop brutalement.

    Un phare qui s’éteint, c’est le rivage qui disparaît.

    Il faut alors faire face à la tempête en solitaire, redessiner le paysage, sauver les souvenirs de la noyade, réinventer l’absent, reconstruire la lumière.

     

    Extrait

    Tu es quelque part, du côté de l’invisible, et ta chaleur traverse la vaste épaisseur de brouillard qui nous sépare. Je pense à ces liens qu’on noue les uns avec les autres. Peut-être pour s’arrimer au monde, à la vie, au réel. Pour dompter l’envie de prendre le large. Affronter le ressac des douleurs. Avancer. Jusqu’à la prochaine plage, la prochaine île. Et si le sable n’existe pas, je l’inventerai.

     

    L'auteur

    Marlène Tissot naît un matin par erreur, s’excuse souvent, écrit des histoires, de la poésie jusque dans ses romans, fait des photos loin des clichés, bricole des objets, répare des machines à laver, cuit trop ses confitures, joue parfois avec le feu, n’aime pas tellement parler. Dans sa trousse à outils, les choses du quotidien sont ses crayons de couleur.

     

    Télécharger « Souscription_Lame_de_fond.pdf »

     

     

    Lame de fond de Marlène Tissot, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire,

    70 pages, 7 mars 2017, 12 €

     

     


  • Estelle Fenzy nous parle du recueil d'Hélène Dassavray

    On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive d'Hélène Dassavray est un livre qui semble peu toucher les lecteurs hommes.

    Pourquoi ? La distance entre eux et la rive est-elle trop grande ? Laisserait-il indifférent ? Le sujet dérangerait-il ? Serait-il trop intime alors que l'écriture reste pudique ?

    Alors que je m'interrogeais, je reçois un appel de Jean Azarel. Au détour de la conversation, je lui fait part de mes questionnements. Ce dernier, très à l'aise, m'explique pourquoi le recueil lui a plu. Je lui demande alors s'il accepterait de rédiger un texte explicitant son point de vue. Ce qu'il a fait, et avec son accord, je vous en offre la lecture.

    Ainsi, Jean Azarel est le premier homme à "se jeter à l'eau".

     

    On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive . Tel est le postulat, et le titre, du dernier recueil d’Hélène Dassavray paru dans la collection « Sur le billot » des éditions La Boucherie Littéraire.

    A mots découverts délicatement posés à l’aune de la féminité, Hélène Dassavray raconte l’histoire dans l’Histoire des femmes fontaines, et c’est un bonheur de boire cette eau là qui mène en douceur à l’au-delà poétique.

     

    [...]

    Si une petite mort

    fait jaillir une fontaine de l’aven

    qu’en est-il de la grande et de ses abysses

     

    la femme sage

    le sait

    de source sûre.

     

    On me dira que c’est la moindre des choses que les poèmes ruissellent, coulent, inondent, éclaboussent parfois, s’épandent de page en page comme le meilleur engrais. Certes, mais ils le font ici avec une élégance mesurée, une écriture au doigté fertile, un respect de la matière transfigurée, qui appartiennent à celles qui ont vraiment vécu et savent le raconter avec une humilité palpable.

     

    Une femme voit couler son sang à chaque lune

    peut-être est-ce pour cela

    qu’elle éprouve moins le besoin

    de verser celui des autres.

     

    Il me faut l’avouer : j’ai longtemps cru que les femmes étaient les seules à pouvoir sauver le monde, et accessoirement (égoïstement) ma personne, avant de me rétracter. A la fin de la traversée délicieusement liquide effectuée avec « On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive » d’Hélène Dassavray, je me suis remis à espérer.

     

    Jean Azarel

    14 janvier 2016

     

    On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive d'Hélène Dassavray, collection Sur le billot, éditions la Boucherie littéraire, 60 pages, décembre 2015, 11 €

    Disponible sur commande dans tous les libraires en France, Belgique et Suisse.

     





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